En fait donc, l'idée des énigmes me vient des bouquins de Bernard Werber, dont j'avais beaucoup apprécié les œuvres de jeunesse (les Thanatonautes, la trilogie des fourmis).
Son style (ou plutôt sa méthode narrative) me plaisait bien quand il était simple et direct. Une trame romanesque sans beaucoup d'importance jalonnée d'apartés tirés d'une "Encyclopédie du savoir relatif et absolu" qui invite à regarder les choses avec du recul.
Et puis ça devient de plus en plus emphatique, limite "donneur de leçons" dans une philosophie à deux balles. J'ai l'impression qu'il a dit tout ce qu'il avait à dire. Fini.
Dans "Les Fourmis" il y avait une quête exploratrice parsemée d'énigmes, et l'on retrouve encore de temps en temps des énigmes dans ses bouquins.
Les 4 carrés avec 6 allumettes je ne sais plus dans lequel c'était. En fait j'avais arrêté de chercher parce que j'avais trouvé une solution "je ne respecte pas les interdictions non énoncées" qui était :
- 3 allumettes pour dessiner un 4,
- 3 allumettes pour dessiner un triangle ,
Ce qui donne bien "4 triangles".
Bon la solution "officielle est arrivée dans le bouquin suivant (il en sort un tout les 20 octobre), et c'était la pyramide. Mais "ma" solution était tout aussi recevable.
Et dans son dernier bouquin du 20 octobre dernier, il y avait cette énigme du carré avec 3 allumettes. Evidemment j'ai repensé à mon 4 qui en plus d'être un carré algébrique est aussi un carré "littéraire" évoquant le nombre de cotés. Mais bon ça ne pouvait être ça puisque sinon la réponse était recevable pour l'énigme précédente. Et puis (j'aime bien cette formule littéraire qui consiste à commencer les phrases par "et") pour une fois la réponse était dans le même bouquin, sans avoir à attendre un an. Quelle déception ! Monsieur Werber, connecté sur ses sites internet, s'approprie les réflexions et divagations de "ses" internautes ? Sans moi, je veux de la fraîcheur pas du calcul.
Le dernier bouquin qui m'a fait jubiler ? "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" de Jonas Jonasson. Quand Forrest Gump rencontre Millenium et les frères Coen. Epopée transgressive et iconoclaste, particulièrement jouissive, je vous incite à découvrir ça en livre de poche.
Une magnifique figure de style : le premier chapitre et le dernier sont littérallement identiques. Mais le regard condescendant et apitoyé, plein de pré-jugés, que le lecteur a sur ce "pauvre petit vieux" au début du roman, n'est plus du tout celui que l'on a à la fin. Jubilatoire je vous dis.
il fait beau