Sujet : Rochefort et sa source en danger.

RTBF a écrit:

Carrière de la Boverie à Rochefort : feu vert pour les forages exploratoires

L’administration wallonne vient d’autoriser l’entreprise Lhoist à effectuer des forages exploratoires en vue d’une éventuelle extension de la carrière de la Boverie. Or, les projets du groupe carrier pourraient avoir un impact sur la qualité de l’eau de la source de Tridaine qui alimente une partie de la ville de Rochefort. Une source qui sert aussi à la fabrication de la célèbre trappiste.

L’été dernier, les moines de Rochefort avaient lancé un cri d’alarme. Leur pétition sur Internet avait recueilli des milliers de signatures. Des riverains s’étaient également mobilisés pour protéger la source de Tridaine, située à quelques centaines de mètres de l’abbaye. "Il peut y avoir plusieurs problèmes, explique Robert Van Hamme (du comité source Tridaine). Par exemple, des problèmes de pompage qui pourraient interrompre l’approvisionnement en eau de la ville de Rochefort. Egalement des problèmes de qualité de l’eau, tant chimique que bactériologique, qui pourraient là-aussi entraîner des soucis au niveau de l’approvisionnement en eau."

Malgré leur mobilisation, les riverains et les moines viennent de perdre la 1ère manche. En effet, l’administration wallonne autorise le groupe Lhoist à mener ces forages exploratoires. Ce n’est donc pas encore un feu vert à l’extension proprement dite de la carrière. L’entreprise va creuser et pomper pour mesurer précisément l’impact qu’une extension de la carrière pourrait avoir sur la source.  Mais pour les opposants, c’est déjà trop. Ils estiment que cette phase de test constitue déjà une menace pour l’écoulement naturel de l’eau. "Le comité va se réunir en urgence pour voir s’il y a moyen de faire appel de cette décision", précise Robert Van Hamme.

Il y aura donc des recours, les moines vont aussi relancer la mobilisation. Une procédure en urgence devrait être introduite au tribunal de Dinant. Précisons que les recours ne sont pas suspensifs : en théorie, les forages pourraient commencer. Le groupe Lhoist, lui, se veut rassurant : quoi qu’il arrive, il compensera les éventuelles coupures d’eau. Le groupe s'exprimera demain vendredi au cours d'une conférence de presse.

RTBF

Le site monté pour défendre la source : http://www.tridaine.be/

On a beau dire, on a beau faire, y aura toujours de la pomme de terre.

2

Re : Rochefort et sa source en danger.

Il faut sauver le soldat Rochefort.

Re : Rochefort et sa source en danger.

Il y avait déjà un sujet là-dessus non ?
De toute façon, trop de trappistes tuent la trappiste...

Pas de style, pas de famille : des méthodes.

Partager

4

Re : Rochefort et sa source en danger.

Je n'ai pas retrouvé le sujet, il me semblait aussi qu'il y en avait un.

Cela dit ça ne se résume pas à la bière, c'est tout le coin qui est branché sur la source et risque de passer d'ici peu à l'eau en bouteille comme de vulgaires bretons…

On a beau dire, on a beau faire, y aura toujours de la pomme de terre.

Re : Rochefort et sa source en danger.

Dieu, si tu sais lire...

Pas de style, pas de famille : des méthodes.

Partager

Re : Rochefort et sa source en danger.

Le dilemme de Rochefort: supprimer 468 emplois ou perdre sa trappiste?
L’abbaye Saint-Remy s’oppose au projet d’extension de la carrière Lhoist qui menace sa source d’eau pure. Problème : sans cette extension ce sont 468 employés qui perdraient leur travail.

Alors que le ministre Philippe Henry doit remettre pour le 7 février sa décision sur le dossier « approfondissement de la carrière de la Boverie » à Jemelle, suite aux recours introduits par l’abbaye de Rochefort, Ecolo Rochefort et le comité de défense de la Tridaine, l’entreprise Lhoist organisait ces lundi et mardi deux soirées d’information à Jemelle et à Hermalle-sous-Huy, à destination de ses employés, sous-traitants et fournisseurs. Pour rappel, Lhoist souhaite approfondir la carrière, ce que les moines refusent avec fermeté pour des raisons écologiques, hydrologiques et juridiques.
Ce lundi, il s’agissait surtout pour le carrier de fournir le résultat d’une étude d’impacts socioéconomiques en regard du projet espéré. Comme un dernier coup de butoir avant la décision ministérielle. Car pour Lhoist, c’est bien là l’enjeu du dossier. En cas de refus d’approfondissement de la carrière, cela entraînera inévitablement des pertes d’emploi et de chiffre d’affaires à l’horizon 2025. L’UCL chiffre ces données (cf. ci-dessous). Premier effet ce mardi : une réaction du front commun syndical qui reprend les données chiffrées de l’UCL et dit vouloir interpeller le ministre ce mercredi pour « qu’il permette au groupe Lhoist d’effectuer des tests réversibles de pompage, afin d’analyser l’impact réel ».

En face, les opposants, l’abbaye de Rochefort en tête, estiment que « la priorité est le maintien d’un système hydrologique qui ne doit pas être mis à mal de façon irréversible pour permettre à une carrière de fonctionner pour seulement vingt ans (2025-2045) de plus, puisqu’après ce laps de temps, il n’y aura de toute façon plus rien à exploiter. Bref, il y aurait destruction définitive d’un système dans un but exclusivement spéculatif ». Les moines qui se battent pour la qualité de leur eau depuis des années, d’abord en demandant de limiter les épandages sur le plateau du Gerny, puis contre le carrier, se disent assez fatigués par ces combats et le lobbying incessant de Lhoist, tous azimuts. « Mais nous nous battrons jusqu’au bout », note frère Jean-Paul.

Pour rappel, Lhoist Industrie exploite le calcaire depuis 1924 à Jemelle, la carrière étant creusée sur 5 étages de 15 mètres de haut chacun. « Deux millions de tonnes de pierres sont extraites par an à Jemelle, commentait ce lundi soir Geoffrey Fiévet, directeur du site, dont environ 1,3 million de tonnes de bon calcaire qui permet de produire 400.000 tonnes de chaux. » A l’horizon 2025, le gisement sera épuisé.

D’où la solution préconisée, à savoir l’approfondissement de la carrière pour passer du niveau actuel de 220 m à 160 mètres. Pour ce faire, l’entreprise descendrait dans la nappe phréatique, bien plus bas que le niveau d’écoulement actuel de la source de la Tridaine, qui se trouve en périphérie. Pour résoudre le problème de surplus d’eau, il y aurait un pompage continu pour que le sommet de la nappe aquifère se situe toujours au moins dix mètres sous le fond de la carrière. Par un système de pompe hydraulique, l’eau, prise à un niveau bien inférieur à aujourd’hui, serait expédiée artificiellement vers la résurgence Tridaine qui continuerait à alimenter et l’abbaye et la ville de Rochefort. Pour Lhoist, c’est « la » solution qui permettrait de surcroît à la Ville d’avoir de l’eau gratuite toute l’année, en quantité suffisante, ce qui n’est pas toujours le cas en été. La Ville doit alors faire appel à de l’eau payante de la SWDE, au départ du barrage de Nisramont.

Lhoist évoque aussi le fait que l’abbaye peut fonctionner avec une autre source d’approvisionnement, avec une eau plus stable que celle de l’aquifère du Gerny, issue de l’aquifère voisin de Neuville. Pour elle, il n’y a aucune connexion entre les deux.

A l’abbaye, on clame qu’aucune étude ne l’a jamais certifié et qu’il peut y avoir des interconnexions potentielles. Et la certitude de Lhoist de fournir une eau meilleure qu’actuellement n’entraîne pas une adhésion béate des moines. Au niveau juridique, l’abbaye, propriétaire de la source Tridaine, dénonce aussi le non-respect des accords passés et conventions signées.

Ce qui est certain, c’est que peu importe la décision ministérielle, la saga n’en restera pas là. Le conseil d’Etat est déjà prévenu…

Le Soir
22/01/2014

Pas de style, pas de famille : des méthodes.

Partager

7

Re : Rochefort et sa source en danger.

La sauvegarde de l'emploi c'est toujours l'argument massue quand les industriels n'ont plus rien à dire. Tu veux fermer une usine de fabrication de mines anti-personnel ? Ah mais c'est pas bien parce que ça va faire des pertes d'emplois…

On a beau dire, on a beau faire, y aura toujours de la pomme de terre.

8

Re : Rochefort et sa source en danger.

bonne nouvelle :

Philippe Henry, de Waalse minister van Milieu en Ruimtelijke Ordening, heeft de vergunning ingetrokken die Lhoist eerder had gekregen om pomptesten uit te voeren in de steengroeve van 'Carrière de la Boverie' in Rochefort (provincie Namen). De abt van de abdij Notre Dame de Saint-Rémy, in Rochefort, waar de gelijknamige trappist wordt gebrouwen, zegt verheugd te zijn met dat nieuws. De tests zouden het brouwen van de trappist in gevaar brengen. Lhoist, dat hoopte de steengroeve te kunnen uitbreiden, begrijpt de beslissing niet.

http://www.hln.be/hln/nl/957/Binnenland/article/detail/1785369/2014/01/31/Waalse-minister-redt-Rochefort-trappist.dhtml

9

Re : Rochefort et sa source en danger.

Tu nous traduis ça ?

On a beau dire, on a beau faire, y aura toujours de la pomme de terre.

10

Re : Rochefort et sa source en danger.

Le ministre de l'environnement a refusé le permis pour que l'entreprise puisse faire des essais de pompage de l'eau qui sert à brasser la Rochefort, en vue de son extension.

On va dire que c'est une première victoire.

11

Re : Rochefort et sa source en danger.

Ah oui, en tout cas ce n'est pas une première défaite.

On a beau dire, on a beau faire, y aura toujours de la pomme de terre.

12

Re : Rochefort et sa source en danger.

L'histoire continue : http://mondeacinter.blog.lemonde.fr/201 … -belgique/

On a beau dire, on a beau faire, y aura toujours de la pomme de terre.

13

Re : Rochefort et sa source en danger.

Merci pour l'article,  très intéressant.

Partager