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Sujet : La brasserie allemande en ébullition

Baisse (relative) de la consommation de bière et concentration de l'industrie brassicole agitent l'opinion allemande attachée à ses bières locales.

Une baisse de la consommation nationale moyenne (117 litres contre 121 en 2002), l'introduction d'une taxe sur les bouteilles non consignées, la concurrence accrue des grands groupes, tous ces facteurs contribuent à une vague de concentration dans le paysage brassicole de l'autre côté du Rhin. On dénombre 1 268 brasseries sur toute l'Allemagne, 60% de très petite taille (gastronomie) et environ 120 de taille moyenne (de 5 000 à 500 000 hl/an). Le sud-ouest de l'Allemagne avec une structure de petites et moyennes entreprises fait aussi les frais de cette refonte.

Plusieurs événements récents ont secoué la presse et la population locales et sont symptomatiques de l'ambiance mouvementée qui règne. Après sa reprise par la maison de tradition Fürstenberg à Donaueschingen, la brasserie « Riegeler Brauerei » à Riegel, transfère sa production vers la maison mère et ferme définitivement ses portes en octobre 2003 après avoir été méthodiquement désossée par son nouveau propriétaire qui écarte par la même occasion une concurrence locale trop proche. La marque « Riegeler » subsiste néanmoins, son image est renouvelée et les employés se voient proposer des postes à Donaueschingen. Dans la région, personne ne s'étonne car l'évolution était prévisible depuis un certain temps.
En revanche, la nouvelle, un an plus tard, de la reprise de Fürstenberg même (300 salariés et 59,7 millions d'euros de chiffre d'affaires par an) par le troisième groupe brassicole mondial, Brau Holding International AG, fait passer un courant d'air froid autour des brasseries de taille moyenne qui perdent une fois de plus l'une d'entre elles.

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