Lu dans l'Express de Vendredi:
Le procureur de Bobigny François Molins a indiqué vendredi 4 avril que l'une des trois personnes placées la veille en garde à vue dans l'affaire de la banderole anti-Ch'tis du Stade de France revendiquait son appartenance au groupe de supporters du PSG, les Boulogne Boys. Les deux autres seraient des "indépendants", cette frange de supporters radicaux souvent liée à l'extrême droite.
La police veut un électrochoc:
Vendredi matin, la police a perquisitionné le local mis à la disposition des Boulogne Boys au Parc des princes et y a relevé des traces de peinture, notamment l'empreinte d'un pochoir où était inscrit "Ch'tis".
Les enquêteurs n'ont aucun doute sur l'implication de ce groupe dans l'opération du 29 mars. "Les deux 'indépendants' interrogés sont connus pour leur proximité avec les Boulogne Boys. Et sans le matériel et le local de ces derniers et sans l'accès à l'espace qui était réservé aux Boys au Stade de France, jamais l'action n'aurait pu avoir lieu", accuse une source policière.
Pour les autorités, ces éléments plaident clairement pour une dissolution du groupe, qui compterait environ 500 membres. "Il arrive un moment où il faut taper du poing sur la table, note un policier. On ne peut pas toujours dire 'c'est la faute des indépendants'. Chacun doit balayer devant sa porte. Il faut un électrochoc, envoyer un signal fort aux autres associations disant qu'on ne peut pas faire n'importe quoi."
Depuis le début 2005, plus d'une centaine de supporters auraient fait l'objet d'une interdiction judiciaire de stade et une vingtaine auraient récédivé par la suite.
Les événements du Stade de France interviennent un mois et demi seulement après ceux du péage d'Avignon. Le 17 février, les Boulogne Boys avaient loué deux cars pour un déplacement à Marseille. Dans le Vaucluse, des supporters parisiens étaient descendus des bus lors d'un arrêt et auraient participé à des échauffourées, provoquant des dégâts matériels sur les véhicules environnants.
"Sans compter les chants à caractère raciste durant le voyage, selon les témoignages et les plaintes qui ont suivi", rappelle un policier parisien, qui déplore le laisser-faire et le manque de responsabilité des cadres des Boulogne Boys. "Dans les statuts de toute association, il y a normalement la possibilité d'exclure un membre. Chez les Boys, on ne peut pas dire que ce soit une pratique courante..."
S'il souhaite prononcer la dissolution des Boulogne Boys, le ministère de l'Intérieur devra au préalable obtenir l'avis d'une commission spécialisée. Aucun calendrier n'a pour l'heure été fixé. Mais les Boulogne Boys savent déjà qu'ils n'ont aucune indulgence à attendre de la part la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie...
---> la dissolution du groupe est proche !!
"So many beers, so little time" Ben Vinken
R.E.P Stéphanie .....