A bisto de nas à Marseillette (près de Carcasonne)

«à bisto de nas», la bière made in Marseillette
Vincent Charleux, œnologue, l'élabore avec de l'eau de l'Alet et de l'épeautre d'Alzonne. Un joli projet qui sera suivi d'autres.

Ce breuvage, c'est du jamais vu dans les parages... En effet, «A bisto de nas» est le produit issu de l'imagination de Vincent Charleux, employé de l'entreprise bourguignone de négoce en vin Badet Clément & Co. Son palais et ses connaissances, sa curiosité et son envie de sortir un peu du vin, ont permis la création, à vue de nez, mais avec l'aide d'amis expérimentés d'un bière, pur jus du Carcassonnais.

Les amis en question brassent depuis pas mal de temps, non du vent mais de la bière, du côté des Chopes du moulin de Lamasure en Ardèche. C'est là-bas que Vincent a élaboré l'une de ses premières bières de Carcassonne, après plusieurs tentatives. Un exercice d'équilibriste réalisé avec des valeurs sûres : de l'eau minérale d'Alet et de l'épeautre d'Alzonne. Et l'essai a été vite transformé. Dont acte. C'est dans un recoin de cave à Marseillette que Vincent a installé son labo. Des cuves à lait récupérées avec des chauffages incorporés. Un gros bidon d'un hecto d'eau. Quelques sacs de houblons, un brin d'arômes (pamplemousse et ananas en l'occurence) , les fameuses céréales locales plus l'eau du coin, et hop ! avec un peu d'inspiration et de goût, est née «A bisto de nas», la première des «Bières de Carcassonne».

Son lancement est récent. Voire confidentiel. On ne trouve le breuvage en question que dans quelques lieux comme le resto «L'escalier», comme au «Jardin en ville», à l'épic erie de Marc ou à la charcuterie Benet. Hier, il était présenté au Super U de Trèbes. Il le sera à nouveau lors de la fête des pommes à Aigues-Vives le 11 octobre.

Mais alors ? C'est bon ? Eh bien, comme pour tout, c'est une question de goût. Et d'affinités avec l'authenticité. Le fait est que «A bisto de nas» est atypique, épicée, fruitée, ronde et intéressante. Qu'elle a du fond, à tous les sens du terme, et que «le fait qu'elle fasse pschittt quand on la décapsule est déjà une réussite».

La micro production de Vincent Charleux n'a pas pour vocation de devenir industrielle. Loin de là. En revanche, elle pourrait bien se diversifier et une bière blanche pourrait très vite renforcer la gamme. Les potes de cet œnologue averti se prennent même à rêver que les céréales utilisées puissent devenir un whisky local. Mais là, il ne faut pas rêver. La législation est stricte. Donc, assouvissez votre curiosité les yeux fermés et le nez ouvert et tentez un coup l' «A bisto de nas».

Prix de vente de 4 à 5 €. Pour plus d'infos ou pour commander : bieresdecarcassonne@yahoo.fr ou 04 68 24 88 17