The great belgian beer dinner 2012

Purée !
et il y a encore de la place ? (je sais c'est pas donné)

Pas dispo...

c'était complet
il y a eu des désistements.

Monsieur le batracien, vous donnez le mauvais exemple !

j'ai demandé à être placé pas loin de toi, pour pouvoir te faire la bise à 0H01.

Comme promis, un compte rendu plus complet.

Arrivée un peu tôt au De Majeur avec mon ami Guillaume Thuin (le Chef de La Table des Jardins). Jolie salle voutée en sous-sol
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Arrivée du team "ADS", nous voilà 6 français

Apéro de chez Oud berseel, soit la Geuze, soit le Lambic, pour célébrer les 125ans de la brasserie.
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Le lambic tiré au cubi et servi à la carafe, j'attendais un truc plus franc, c'était très "pommé", gustativement très apparenté à un cidre ou poiré pas sucré. Très bonne idée pour ouvrir les pailles et l'appétit. Le lambic très doux, la Geuze plus tonique. Cet apéro accompagne les amuse-gueule qui suivent.

Un sushi et un tartare de cabillaud avec une émulsion de Oude Geuze 3 Fonteinen.
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Visuellement c'est très réussi, mais le tartare était très fade, et dans l'émulsion il fallait vraiment chercher la Oude Geuze.

Toast de foie gras et réduction balsamique à la levure de Hopus
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C'était bon, mais encore une fois on cherche ce qu'apporte la bière à cette préparation, on cherche vraiment le goût.

Pas de photo de la corbeille de pains : un pain gris à la Rochefort 10, un pain à la Chimay triple et un pain aux céréales à l'Orval. Ma préférence au dernier et au premier, où l'on sent enfin l'apport de la bière dans la préparation.

Asperges de sable à la flamande, parfumées à la Westmalle Triple.

Le bon moment continue. Le corps et le houblonnage de la Westmalle Triple s'accordent très bien avec l'amertume de ces asperges de saison. C'est tout simple et tout bon.

Pas de photo de la soupe de poisson à l'Ostendaise à la mousse de Hommelbier. Ne vous tracassez pas à chercher si le houblonnage de la hommelbier est un bon accord : on le cherche...

Dégustation de la Duvel Triple Hop 2012, "édition Citra" (la première dégustation pour ma part)

Je suis un peu moins fan que les deux premières éditions. Le remplacement de l'Amarillo par le Citra donne une attaque plus franche, mais on perd en plénitude aromatique et en longueur. Ce qui n'empêche que ça reste très intéressant.

Avec ça : le cigare cubain et le tartare de saumon

Le "zalmtartaar" d'abord.

Mariné à la Geuze Girardin, avec une émulsion de Girardin dans la pipette ???? (les points d'interrogation parce qu'on cherche un goût dans cette pipette. C'est un peu acre mais sans aucune saveur) Mayonnaise au raifort et à la Chimay, je m'attendais à un truc qui arrache, genre wasabi, mais non.

Le "Cubaanse Sigaar" ensuite, de chez De Heeren van Liedekercke.

Visuellement c'est vraiment pas mal. En fait c'est tout simplement un sushi. Les cendres c'est dela"cendre d'olives" (le goût des olives, mais désamérisé, assez intéressant). Deux bémols : la "bague" en papier aux initiales DHL mériterait soit d'être en matière comestible, soit plus simplement de n'être que posée sans emprisonner le "sigaar" et de pouvoir se retirer d'un mouvement de dent de fourchette.

Smeus "De Bistronoom" servi avec une Pier Kloffe.

C'est une purée aux crevettes. Pas franchement gastronomique comme plat ! J'ai été un peu violent dans mon précédent message : c'est une déception par rapport à mes attentes. La bière est une production "Lochristi" dédiée à une figure emblématique de La Panne. Pour moi une "bière-étiquette" blonde bien lourdingue qui n'a d'autre mérite que de "faire local" à l'attention des touristes de La Panne et des environs. LA déception de la soirée.

Homard du Maine et sa nage de légumes

Làje ene sais pas quiest le coupable en cuisine. Le homard du Maine c'est réputé pourtant. Là c'est sec, trop cuit, servien miettes : l'horreur au regard du"respect-produit." Le pairing avec la De Struise Motuecha, je ne sais pas ce qu'en pense Carlo qui était dans la salle, c'était n'importe quoi. Arrêtons de penser qu'un vin blanc sec et une bière blonde sèche c'est pareil : mettre une bière comme ça avec du poisson (ou assimilé) c'est à mes yeux la plus grosse erreur de food pairing qui soit !

Visite des chefs

Tom De Four (De Heeren van Liedekercke à Denderleeuw, Stefanie de Vos (De Bistronoom à Ostende) et Chris Lively himself (Ebenezer's Pub & Restaurant).

Intermède "Bob"

Le Filet de boeuf mariné "Ebenezer's style" servi avec une Cuvée des Jacobins de chez Bockor.
Un bémol : trop salé, dans la marinade il y avait aussi du soja, beaucoup trop présent au goût.
Conseil du Chef à côté de moi : quand on saisit la viande, ça concentre les sucs et ça peut donner cet effet indésirable. L'idéal est alors de saisir la viande avant de la mariner (sauf si la concentration est l'effet recherché).

Sinon, viende excellente, et très bonne surprise avec cette Cuvée des Jacobins issue d'une brasserie pas franchement glamour, mais qui nous sort là une "flemish sour ale" très très intéressante, et très appropriée avec une viande rouge. Une bière très osée, bien plus typée qu'une Rodenbach (même en Grand Cru).

Assortiment de fromages trappistes : pas de photos. Dieu que c'est toujours bon ces trucs là !!! Orval et Chimay, le troisième je ne me rappelle plus.

Liefmans Kriek 2005

Alors ça aussi c'est bon ! L'équilibre parfait entre le "presque sucré" aromatique des cerises macérées et le "presque aigre" de la gueuze. C'est parfait. Version 2005, donc avant le rachat de Liefmans par Duvel.

Dessert au chocolat avec sabayon deRochefort 10 de chez De Heeren van Liedekercke

C'est très bon, laRochefort apporte énormément au Sabayon.

Koffie of Westvleteren 12

"of" en flamand ça veut dire "ou". Donc on a un choix, que je trouve mesquin à ce niveau de prix. L'occasion pour moi de goûter une Westvleteren 12 jeune (DE 16 3 2012) vu que chez moi je la laisse vieillir 3/5 ans et qu'à In de Vrede jeprendsplutôt une blonde ou une 8. C'est vrai que j'avais un peu oublié que cette bière jeune peut aussi avoir un peps qu'elle a tendance à perdre (au profit d'un perfectionnement aromatique inégalable) en vieillissant.

Voilà voilà. En synthèse il reste une déception. D'abord parce que c'était un niveau de prix gastronomique (80 €) qui n'était mérité par aucun des plats présentés, et qui ne se justifiait pas non plus par les bières.  Retirez 20 euros (ou prévenez que c'est à vocation caritative) et ça colle déjà mieux. Parce que finalement, à part le tartare de maquereau, tout était bon. Parfois "sans plus", parfois "simplement bon", parfois "intéressant", donc ce n'est qu'une question d'attente gastronomique.
Ensuite parce que l'apport des bières dans les recettes, qui avait motivé ma venue, est finalement assez ténu.

Mais il n'en reste pas moins que de passer une soirée sur ce thème, en bonne compagnie (surtout Roland et ses deux copines) était quand même quelquechose de bien agréable !

Le plus beau c'est le moins bon (tartare de cabillaud)
Ah oui j'ai oublié la photo  du bifteck !

Niveau fruit de mer j'ai eu l'occaze de tester le mariage huitres / Black Albert et c'est tout bonnement délicieux.

Un stout est idéal pour accompagner des mets iodés.

Pour les poissons et crustacés "fins" il faut vraiment quelque chose de léger (en corps et en houblonnage) pour ne pas effacer le goût du plat (cf la Estrella Dam Inedit qui était proposée à Rosas chez Ferran Adrià / el bulli).

L'idée d'une gueuze, à condition qu'elle soit très douce, n'est pas iconoclaste.

Entre les deux il y a des mets plus forts mais ne tirant pas principalement sur l'iode (moules, tourteau, maqueraux) sur lesquels on peut prendre plus de libertés.

Enfin c'est mon avis, le point de départ c'est qu'un fort houblonnage sur la finesse du homard, ça tue la délicatesse.