Sujet : Budweiser et le brassage haute densité.
Des actions collectives de consommateurs de Budweiser ont été introduites par des micro-brasseurs en Californie, dans le New Jersey et à Philadelphie (à venir Ohio et Colorado) pour faire condamner Budweiser, lui reprochant de se rendre coupable de mettre de l'eau dans ses bières. 5 Millions US$ sont à ce jour réclamés en compensation.
Plus exactement il lui est reproché de le faire sciemment, exploitant les marges de tolérance entre le titre annoncé et le titre réel.
Au titre des marges de tolérance, Philippe Wouters explique dans un interview radio que vendre au Canada une bière à 4,51% annoncée à 5% est tout à fait légal au titre de la marge d'erreur.
Mais autant le process des microbrasseurs est compatible avec de telles marges de tolérance, autant le niveau de contrôle dans le process industriel des méga brasseurs donne à penser que s'il y a un décalage, il est nécessairement délibéré et
«Les grandes compagnies ne doivent pas mentir à leurs clients, affirme mardi un des auteurs de la plainte, Nina Giampaoli, du cabinet d'avocats Mills Law Firm. Quel que soit le produit, les gens doivent pouvoir avoir des informations fiables sur les étiquettes», déclare-t-elle.
(c) Reuters
AB InBev vient d'annoncer une jolie croissance de bénéfice net en 2012 à 7,24 mds US$ (5,85 mds en 2011 : +24%) .
Ceci donne déjà lieu à de jolis débats dans la "communauté", étant rappelé qu'une rumeur a récemment circulé sur l'existence de pratiques similaires de la part d'une abbaye renommée (j'en ai entendu parler à plusieurs reprises, sans précisions sur la réalité des faits et sur la portée du reproche : simple brassage haute densité "et ça c'est pas bien" ou comme ici grief tromperie sur le degré d'alcool du produit fini. Je précise qu'il ne sera pas propagé sur ce forum de rumeurs fondées sur de simples allégations).
Dans l'interview susvisé, Philippe Wouters dédramatise le débat : ajouter de l'eau ça se fait, y compris dans le monde de la microbrasserie.
J'en conclus que c'est bien la pratique d'exploitation délibérée des tolérances légales qui sous-tend le débat.
Ils m'hallucinent quand même les américains avec leur système de "class action". J'imagine le système de répartition des indemnités derrière !!! (je pense que je vais aller commenter 983.827 dégustations de Bud avec commentaire "je n'aime pas boire des bières à moins de 5%, celle-ci c'est bien parce que c'est marqué dessus que je l'ai achetée et que je la bois mais à chaque fois je vérifie l'étiquette et me dis "mais non c'est bien une bière à 5° !" et donc j'en rachète systématiquement uniquement parce que c'est marqué 5° sur l'étiquette")
Je ne sais pas quels sont les niveaux de tolérance et l'importance des contrôles en France et en Belgique. J'imagine que pour des bières "banales" avec le surcoût des accises en France, la tentation peut exister de mettre un peu moins d'alcool sans changer l'étiquette.
Qu'en pensez-vous (en termes mesurés svp) ?
http://www.fm985.ca/audioplayer.php?mp3=166024