Sujet : jenlain une brasserie inovante

Jenlain joue la nouveauté pour exister
Brasserie Duyck
 

-Brasserie Duyck- 
Activité : brasserie
Effectif : 
CA : 12 000 000 euros (78714840 F)
Site :  www.duyck.com 
   

 
Depuis quatre-vingts ans, la brasserie Duyck résiste aux mastodontes de l’industrie brassicole. Son secret ? Sa faculté à se renouveler, tout en restant fidèle aux bières de spécialité.



C’est l’une des dernières brasseries familiales indépendantes. Et pourtant, tel le village d’irréductibles Gaulois d’Uderzo et de Goscinny, la brasserie Duyck - qui produit la célèbre Jenlain - fait mieux que résister aux grosses pointures de l’industrie brassicole. Un statut qu’elle doit en partie à des choix commerciaux avant-gardistes comme sa Champenoise de 75 cl qui s’est révélée, dans les années 70-80, un bon coup marketing « en simplifiant la consommation à domicile ». Pour la petite histoire, les Duyck furent aussi les premiers, en mars 1997, à utiliser la cannette de 50 cl, aujourd’hui reprise par tous.

Certes, en ne détenant que 0,4 % du marché français et avec un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros, la brasserie ne représente qu’un fond de verre à côté du géant néerlandais Heineken (9,2 milliards d’euros). Mais comment cette entreprise familiale d’une surface de 20 000 m2 et dont la production annuelle se hisse difficilement à 75 000 hectolitres peut-elle continuer d’exister à l’heure des multinationales ?

Elargir la gamme en restant fidèle à la tradition

Sa bonne santé, « Le Diable ailé » la doit à Raymond Duyck, petit-fils de Félix Duyck qui installa la ferme-brasserie de son père dans le célèbre village nordiste en 1922. Jusqu’au début des années 1990, Jenlain n’avait que sa bière de garde ambrée à offrir aux consommateurs. « A cette époque, nous plafonnions car le marché était devenu très concurrentiel. Il a fallu que nous élargissions notre gamme pour qu’elle devienne plus visible sur les linéaires des grandes surfaces », explique Raymond Duyck qui a pris la direction de la brasserie en 1990.

L’objectif du nouveau patron : mettre fin à soixante-dix années d’inertie. Le sursaut s’engage dès 1991 avec le rétablissement des traditions séculaires des bières de Printemps et de Noël. Puis, avec la création, en à peine dix ans, de trois nouveaux produits : la Saint-Druon de Sebourg dont le développement restera très local, la Fraîche de l’Aunelle qui sera l’une des premières bières bio mise sur le marché français et enfin, il y a quatre ans, la Jenlain blonde placardée pour plus de 600 000 euros sur tous les abribus des grandes villes de France. Côté distribution, Raymond Duyck et Francis Chantraine, président de la société des eaux de Saint-Amand, associent leurs forces de vente pour démarcher les grandes surfaces via SAJE Développement, une SAS au capital de 200 000 euros. Une question « de survie ».

Les effets ne se font pas attendre : plus présente, la gamme se remarque, les ventes progressent et gagnent l’étranger. En 2003, Jenlain a exporté 3 % de sa production un peu partout dans le monde (Etats-Unis, Japon, Australie, Europe). Outre-Atlantique, la bière de garde ambrée est même reconnue produit gastronomique de luxe. La transformation de l’entreprise aura tout de même coûté la bagatelle de 4 millions d’euros sur trois ans. Et les investissements continuent.

Se distinguer par un design avant-gardiste
L’objectif est-il atteint pour autant ? Pas si sûr car Raymond Duyck voudrait bien séduire « la génération Coca qui n’apprécie pas l’amertume des bières de tradition ». « Les jeunes découvrent la bière de plus en plus tard et les boissons sucrées ont modifié leur code de consommation. Ce qu’ils aiment c’est le concept Desperados », déclare le brasseur qui a travaillé avec l’agence Entente communication pour s’enquérir des goûts des jeunes adultes. Résultat : la création, pour 200 000 euros, de deux bières aromatisées, l’une au gingembre, l’autre à l’absinthe. Les « J » (c’est leur nom) sont reconnaissables à leur bouteille toute alu dessinée par Alnoor, un designer spécialisé dans le luxe et les cosmétiques. Elles sont commercialisées dans les endroits branchés et les supermarchés depuis novembre 2003. Pour Raymond Duyck, « la grandeur d’une maison se reconnaît à la faculté qu’elle a de se renouveler. Quand les jeunes pensent à la marque Jenlain, ils songent au terroir. Il fallait changer cette image et leur montrer que nos produits peuvent aussi les satisfaire ». Et même si la bière préférée du patron reste l’ambrée, le brasseur n’est pas peu fier qu’aujourd’hui « à chaque moment de consommation corresponde une Jenlain ».


Plus sur le web :
www.duyck.com


alors si vous n'avez pas encore decouvert leur 2 dernieres nouveauté, un conseil rendez vous dans votre caviste biere ou dans une grande surface et deguster la, elle en vaut la peine.
pour votre serviteur, j'ai plus un penchant pour la "J" a l'absinthe

mais a consommer moderement quand meme !!!  default/wink  default/wink

[img]http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/34/49/71/small-bieredesochaux.jpg[/img]
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