Zigoune :
J'ai constaté ce phénomène dans le Nord de la France. Depuis 2 ans, nous voyons ouvrir de nouvelles brasseries.
Plus que 2 ans : les 3 Brasseurs (la toute 1ère enseigne à Lille), Le Baron, la ferme-brasserie Beck et bien d'autres par la suite...
Parler de bière est facile pour un nordiste même si la région a morflé pendant les 2 guerres : il y a toujours eu des consommateurs et des produits venant de France, de Belgique, d'Allemagne et de Grande Bretagne.
Faute de céréales et de cuivre (piqué par l'ennemi), les brasseurs du Nord produisaient peu et de mauvaise qualité : du coup, le vin rouge était servi dans les tranchées et à la table des familles.
Les brasseurs d'argent sont arrivés par la porte de derrière ont racheté, concentré et distribué larga manu (merci la pub et les grandes surfaces) des produits calibrés pour le plus grand nombre.
Les micro brasseries, avant de devenir une mode française, sont issues d'un phénomène canadien, américain et anglais...
Brasser en petites quantitées ne veut pas dire brasser "bon" mais brasser différemment.
Des hommes et des femmes ont osé proposer des bières goûteuses, d'autres ont écrit des livres, d'autres encore ont créé la "biérologie".
Les associations de consommateurs, des défenseurs de terroir, la création d'écoles de brasserie ont favorisé l'essor du mouvement.
A l'instar du vin, la bière se mue en produit gastronomique de dégustation : pas de cépage mais du houblon !
Mais les préjugés ont la vie dure et contribuent encore à la désinformation : la prise de poids, etc.
Pas de style, pas de famille : des méthodes.