Soirée cuisine dégustation hier
Date d'embouteillage : juin 2006
Température de service : x° (trop fraiche). Pas de thermomètre chez moi, ma femme a cru bien faire en me mettant des canettes au frigo, dont les 2 Orval qui me restaient. Heureusement elles étaient droites. Je l'ai sortie du frigo à 6° ou 7° (dans la porte, en bas) 1,5 heure avant dégustation. J'ai pris mon temps pour déguster (3/4 d'heure). J'estime la température entre 9° au début et 11° à la fin.
Je n'ai pas encore lu le nouvel article de Belgitude sur la dégustation.
Pas de verre à Orval, j'ai utilisé un verre à Moinette (c'est aussi un calice)
1 / Apparence :
- Mousse : abondante, effectivement crémeuse et onctueuse (pas de grosses bulles de mousse), attachant les parois du verre, mais peu persistante.
- Couleur : comme tout le monde, ambrée orangoïde, légèrement trouble (moins qu'une blanche, canette conservée droite et versée aux 3/4, sans la lie).
- Bulles : bière peu [s]effervescente[/s] pétillante, la petite taille des bulles est en adéquation avec la structure de la mousse.
2 / Odeur :
Forte odeur d'agrume, mais indiscutablement du citron, pas du pamplemousse (je suis allé dans le frigo pour vérifier). Juste derrière vient une odeur qui ressemble à la levure à pain. De façon surprenante je ne sens pas le houblon (peut être mon nez qui ne va plus, comme mes yeux). Je verse alors le 1/4 restant, sans la lie, dans un verre tulipe (un verre à CHTI). Et l'odeur de houblon apparait immédiatement, mais reste derrière les deux autres.
Je ne pense pas avoir remué la lie, donc la levure, mais l'odeur est là pour prouver le contraire...
3 / Goût :
A la mise en bouche, le goût de citron prend immédiatement le palais. Très rafraichissant, mais assez décevant au premier abord en termes de subtilité. Très étonnant aussi parce que je n'ai jamais eu une telle sensation en buvant une Orval, et c'est tellement intense qu'on ne peut pas ne pas s'en rappeler. Mais c'est très fugace, on retrouve tout de suite une structure de bière très élaborée, avec le houblon enfin présent, mais derrière c'est trop complexe pour moi (pour la description)
4 / Effet en bouche :
Sur la transition des goûts en bouche, voir point 3. Je commence par une impression de bière de soif, qui se boit toute seule, pour basculer à la deuxième gorgée (le palais qui prend le relais du nez?, ou le palais qui prend le relais de la langue, ce qui expliquerai la sensation d'anesthésie décrite par P.S.) sur une bière de dégustation, qui appelle le dégustateur à prendre son temps et à apprécier. Ce n'est pas une sensation de bière forte en alcool, mais elle est forte en goût.
Sur le côté sec de cette bière, je ne comprend pas le concept. Avez vous des exemples de bière très sèche et de bière...euh... mouillée? pour m'aider à comprendre.
5 / Facilité à boire :
Je vais trop vite ! Déjà répondu ! J'imagine pouvoir en boire deux, pas plus (ou alors c'est gâcher) car la complexité saturera vite les papilles.
Ce n'est pas une bière qu'on boit à la légère, malgré sa couleur de bière de soif. Elle donne beaucoup de plaisir à la dégustation, et ma dominante "citron" d'hier m'indique qu'il n'y a pas que le degré d'alcool qui évolue avec la refermentation en bouteille (c'est marrant c'est le côté varié que j'aime bien chez l'Atrébate).
Il faudrait presque se faire une dégustation "au crachoir", à plusieurs sur une sélection 3/6/12/24/36 mois.
sur vos posts précédents :
- pas besoin de faire des math, les 2 dates (embouteillage et DLC) sont sur l'étiquette (avec même une palme pour les 75 ans de la bère en 2006)
- l'amertume reste effectivement présente. Je ne la trouve pas désagréable "à l'attaque" mais il est agréable qu'elle s'estompe derrière.
- faible viscosité OK, ce qui participe à l'attaque franche
- climax a une dominante de houblon pour une bière qui n'a que 15 jours d'écart avec la mienne, mais bue à 15° contre 9°/11° pour moi.
- mousse "ronde moelleuse" et "liquide sec". J'aurai dû lire plus attentivement. Si on parle d'opposition moelleux/sec comme pour les vins, alors oui entièrement d'accord c'est une bière sèche au même titre qu'un vin blanc peut être sec. Et d'accord aussi sur la mousse qui doit être chargée en levure et sucre pour êrte aussi moelleuse.
- pas senti la terre : cette sensation est pour moi celle que l'on peut éprouver sur un bordeaux haut de gamme, ça me rappelle quelque chose sur une bière mais je ne me souviens plus laquelle. Peut être la moinette justement.
- Je n'ai pas senti la coriandre (c'est mon herbe préférée en cuisine, donc immanquable pour moi)
- J'adoooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooore !!!
Elle est dans mon top 5, elle multiplie et varie les goûts sans trop forcer, sans être trop "lourde" (sensation que me donne la Rochefort 10).
Merci à vous de m'avoir invité à cette expérience.
il fait beau