Sujet : Pareil pour la bière ?
Lu dans Libération du 15 janvier :
Plus un vin est cher, plus celui qui le déguste se persuade qu'il est vraiment bon. C'est la conclusion à laquelle est arrivée une équipe de chercheurs de l'université de Stanford et de l'Institut de Technologie de Californie.
Pour parvenir à ce résultat, ils ont soumis des cobayes à un IRM pendant qu'ils dégustaient du vin, en leur faisant croire qu'ils étaient vendus à des prix différents, ce qui n'était pas le cas. Grâce à cet appareillage, les chercheurs ont observé un « niveau d'oxygénation du sang dans le cortex orbitofrontal médial » (signant le plaisir) plus important quand le prix annoncé était élevé. Et même si les zones du cerveau qui interprètent le goût n'étaient pas sollicitées. En clair: plus ça douille, plus tu kiffes.
Cette expérience aurait des conséquences bien plus vastes que d'alimenter sans fin les conversations de dîner autour d'une bouteille: pour les auteurs de la publication publiée lundi (1), leurs conclusions peuvent s'appliquer plus largement à tout le marketing. « En dépit de l'importance et de l'omniprésence du marketing, nous ne savons presque rien des mécanismes neuronaux qui affectent les décisions prises par les individus », écrivent-ils. Selon leur expérience, un choix de prix élevé aurait donc dans certains cas une influence directe sur la perception de la qualité par le client.
(1) Marketing actions can modulate neural representations of experienced pleasantness, Hilke Plassmann et al., dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences publiée lundi.
Souvenons nous de notre discussion sur le prix de la bière.
Lisons M. Jackson qui revendique une bière belge plus chère au regard de sa qualité intrinsèque.