Le Pastador est de retour ! (Tartinor : TripLEUment Divin!)

Je vais vous parler d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

Figurez-vous, les jeunes, que "dans le temps", "à notre époque", la vedette de nos goûters et petits déjeuners, c'était le Pastador de Côte d'Or.

Et puis à la fin des années 60 est apparu chez nous le Nutella, et  la pâte à tartiner a basculé dans la malbouffe.

Plus clair, plus lisse, plus gras, plus sucré, plus douceâtre, plus "plaisant" et avec la puissance marketing de Ferrero, le Nutella a dévoré les parts de marché  pour ne laisser que des miettes aux concurrents, plus ou moins contraints contraints de se rallier au modèle dominant. Et Pastador a rendu les armes en 1990.

Grand vide chez tous les "plus que quadra", la génération Pastador (qui petiots consommaient de la pâte à tartiner avant l'apparition du Nutella, donc qui connaissent FORCEMENT le Pastador.

Et même chez certains de leurs successeurs (la génération Albator) qui avaient encore le choix, comme ils pouvaient choisir entre Pic Pain et Mc Do.

Et quand on parle de cette pâte à tartiner, c'est comme un leitmotiv : "je cherche quelque chose qui ressemble, mais ce n'est pas ça". J'ai même une amis qui échantillone systématiquement tout ce qu'elle peut trouver. CE qu'il y avait de plus ressemblant jusqu'à présent, c'était la pâte à tartiner au chocolat noir, produite par ... Côte d'Or et commercialisée à ma connaissance uniquement en Belgique, mais il manque toujours un petit quelque chose (à tout le moins une pointe d'amertume)

Me voilà donc hier à l'Abbaye des Saveurs, et j'ai à un moment l'oeil attiré par l'étiquette d'un bocal de pâte à tartiner "Tarti'nor, la pâte à tartiner de votre enfance". Forcément je pense à tout ça, je demande si c'est une tentative de clonage du Pastador, et Franck m'explique l'histoire.

L'histoire c'est l'association d'un grand nostalgique, Guillaume Lepoutre, et d'un manipulateur de saveurs Ludovic "Monsieur" Dumortier, par ailleurs brasseur de la Saint-Leu Triple, qui d'ailleurs a eu le bon goût d'entrer à ce moment là dans le magasin.

Bon j'en prends un pot pour voir et je passe le soir chez l'amie dont il était question.

Dégustation : "c'est exactement ça !, Mon Dieu c'est exactement ça !"

Bon ben voilà, goûté et approuvé : bravo Messieurs et bonne chance à vous.

J'en ai pas pris pour chez moi parce que je ne saurais pas résister à l'appel du doigt dans le pot. Mais je me suis quand même fait ce matin un petit plaisir dans la rubrique "saveurs rares : avec mon café une pasteis de nata, tiédie comme il faut, avec la pointe de cannelle par dessus, MIAM ça me rappelle mes séjours au Portugal !