Ingrédients divers et technique "brand final touch"

C'est le rêve de tous les gros brasseurs industriels : une même bière de base dans laquelle on ajouterait un complément pour la "typer".
Lors de la visite de la Brasserie d'Ecaussines, avec Didou et Belgitude, le monsieur nous a confiés qu'il mettait dans sa "blonde" un agent troublant pour fabriquer sa "blanche".

Rhhhhaaa des sirops de bière, ils ont osé !
Perso je ne vois pas l'intéret pour un amateur, le but c'est de faire de la bière en suivant une recette, et avec de vrais ingrédients.

Je ne pense pas que ce produit marchera chez les amateurs ...

Malheureusement, je n'en suis pas si sûre
En effet, si les ventes bières en canette à très bas prix se portent bien, pour réduire les coûts, je crains que certains en arrive à utiliser ce type de "produit".
Rien que d'y penser, j'ai envie d'écrire à José Bové pour lui dire qu'en comparaison, le mac do c'était de la grande cuisuine et pas de la "malbouffe".
Par curiosité, je ne dis pas que je n'en gouterai pas une gorgée, pour voir ce que donne le chimique... Mais pas plus !!! :yikes:

Ben t'as le chic pour réveiller des souvenirs de ma jeunesse toi !!!    le tang !!!! 

[i][b]C'est parceque la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que tant de gens paraissent brillants avant d'avoir l'air con.[/b][/i]     

Déjà que Heineken brasse en haute densité et dilue après avec de l'eau.

Oui, les valeurs ajoutées..

En effet, votre bière blanche ne sera pas une ale, c'est une différence non négligeable : une fermentation haute dégage quand même pas mal d'esters qui donnent peut être des goût de clous de girofles, mais aussi des gouts fruités pour pas mal de blanches. Mais ce n'est pas la seule différence de taille : les bières blanches sont faites à base de froment qui donne une certaine légèreté et rend la bière très désaltérante. De plus le froment laisse pas mal de particules en suspension qui, outre l'aspect trouble des blanches apporte une impression en bouche assez caractéristique, presque tanique pour les blanches allemandes.
enfin, pour moi, la coriandre et l'orange, ce sont justement des épices et outre le fait qu'il y ai beaucoup de blanches non épicées (et certaines épicées à autre chose) qui sont très bonnes, ben les épices, c'est un petit peu la cerise sur le gateau, et c'est assez triste de résumer un style de bière uniquement aux épices qui l'agrémentent...

ha, j'oubliais : les blanches sont souvent acidulées...

Bonjour "Le petit bourré",

Plus de 100 000 Hl de blanche par an sont fabriquées par notre procédé. Il s'agit bien évidemment de blanches industrielles de type Hoegaerden se situant très bien dans cette catégorie. Nous avons gagné un prix en Angleterre avec une de ces blanches qui a été très bien cotée pour sa "high drinkability".

Les blanches donnent en effet une sensation acidulée alors que le pH d'une Hoegaerden par exemple est de l'ordre de 4,2 comme une bière normale. Cette impression vient probablement de la coriandre riche en linalaol (caractère citrus) et de l'orange amère. Certaines blanches artisanales sont plus acidulées et ont subi un certain degré de fermentation lactique.

Pour votre comparaison avec les herbes de provence, l'extraction des composants aromatiques se fait pendant la cuisson, certains composés parmi les plus volatils sont quant à eux éliminés. Il est clair que dans ce cas l'ajout des herbes à la fin n'a rien à voir. Dans le cas de l'extrait de malt torréfié, le malt est extrait lors d'un brassage tout à fait conventionnel et ensuite purifié et concentré pour pouvoir être utilisé par la suite. Les épices aussi sont extraites et ce sont les extraits qui sont utilisés.

Ces pratiques ne se justifient pas dans le cas de brasseries artisanales mais plutôt en pratique industrielle et dans des pays n'ayant pas une longue expérience de fabrication de bières spéciales et ne sachant pas trop bien comment va réagir le public face à un nouveau type de bière. Dans ce cas la méthode "brand final touch" offre une flexibilité de production inégalable.

Voilà, je voulais simplement vous faire savoir que cela existe et que ce n'est pas si pervers puisque les composants utilisés sont 100% naturels.

Salutations amicales.

Pablo Alvarez

Je comprends bien votre produit est une innovation digne de ce nom, mais ici personne n'affectionne les bières dont l'industrialisation a altéré le caractère (hoegaarden est un bon exemple), et nous avons tous peur que nos bières favorites un jour prennent ce tournant fatidique vers la facilité.
Alors vous comprendrez que vos produits ne vont pas être bien vu dans le coin.

(désolé je parle pour tout le monde, mais je ne pense pas que les autres me contrediront...)

De plus, ce n'est pas rendre service à la culture brassicole d'un pays que d'utiliser vos produits car même si ça permet de commencer à initier les gens à la "diversité", ça ne permet pas aux brasseurs à apprendre à faire de la bière, ce qui est quand même primordial pour qu'un interet reel pour la bière naisse quelque part...

Les centaines de microbrasseries qui se créent depuis une vingtaine d'année en France permettront de faire évoluer un certain nombre de français vers l'amour de la bonne bière et de sa diversité.
Votre poudre n'aura pas cet effet là.

Je pense que ce n'est qu'une uniformisation supplémentaire du marché vers des gouts standards qui ne choquent aucun palais.
Même si cette uniformisation n'amène pas les gens vers un seul type de bière mais vers des dizaines, l'idée reste identique : une production facile, des économies à tous les niveaux, un goût neutre pour ne déplaire à personne, quitte à plaire vraiment à personne non plus.
Ces idées ont déjà montré leurs ravages sur la bière qui est un produit complexe.

Personne n'aime (au sens vrai du terme) la bière après avoir goûté seulement des bières issues d'industries qui ont choisi cette voie.

Bonjour à tous,

Pour relancer un peu le débat, je tiens à signaler que les "brand makers" dont je parle ne sont pas des poudres mais des liquides (cela fait moins perlimpimpin). Pour revenir à l'analogie avec la cuisine, cela se passe comme lorsque l'on propose un steak avec différentes sauces. On prépare d'un côté le steak qui va être la base principale du plat et de l'autre les sauces provençale, poivre vert, béarnaise etc. Le concept "brand final touch" est quelque chose de similaire.

J'attends vos commentaires avec beaucoup d'intérêt.

Salutations amicales.

Pablo Alvarez

Cher Pablo Alvarez, je vous invite à relire attentivement les règles de bon usage du forum... En particulier le point sur les liens vers des sites commerciaux. Ceci est un avertissement.