Pour une fois je ne suis pas intégriste sur ce coup là.
C'est vrai qu'à l'origine c'est bien "au temps" qui avait un sens militaire. Mais je n'aime pas utiliser des expressions toutes faites dont je ne connais pas le sens,.
Alors que l'orthographe dérivée "Autant pour moi", si elle part d'une erreur de retranscription, a tout à fit le sens que je veux lui donner : "c'est autant pour moi" signifiant clairement "j'admet, voici une pierre dans mon jardin".
Me voici donc écartelé entre l'orthodoxie académique et la précision sémantique.
Je m'en vais de ce pas rechercher l'origine de la formule "au temps pour moi"
***edit***
sur langue.fr
Les interrogations sur les graphies autant/au temps pour moi témoignent surtout d'un souci de recherche de la vérité révélée, de la norme supérieure, alors même que la libre réflexion sur la langue peut conduire à admettre plusieurs graphies homophones pour cette locution. On s'assommera donc en faisant référence aux zautorités linguistiques (...) en creusant bien, on trouve des nuances d'expression.
Pour Le Français correct de Maurice Grevisse et Le Petit Robert, la bonne graphie est « au temps pour moi ». L'origine est sans doute militaire (« temps » successifs de maniement d'arme, voir l'expression au temps pour les crosses).
L'expression est utilisée par celui qui, investi de l'autorité (quelle qu'en soit la nature), vient de faire commettre une fausse manoeuvre collective et, par extension, par celui qui s'est trompé et s'en rend compte avant les autres.
Adolphe V. Thomas écrit ainsi dans l'article « temps » du Dictionnaire des difficultés de la langue française (Larousse) :
« Au temps - autant. Malgré certaines hésitations*, le commandement usité à la caserne, dans les salles de gymnastique, etc., pour faire recommencer un mouvement doit s'orthographier au temps ! (et non autant !) : Il avait dit gaiement « Au temps pour moi ! » (J.-P. Sartre, Le Mur, 156).
Donc le sens lié à l'orthographe académique est que, comme c'est normalement un ordre, il y a ensuite une action. On doit recommencer ce qui a été mal fait la première fois "au temps" parceque comme ça ce sera bien fait, et "pour moi" parce que le premier loupé m'incombe.
Donc la solution est :
à fredbi : "Au temps pour moi" parce que j'ai dû rectifier la liste
à AchtungHarry :"Autant pour moi" parce que c'est une pierre dans mon jardin (mais on peut aussi concevoir "au temps pour moi, je corrige ce que j'ai écrit à Fredbi").
J'aime beaucoup cerner ce genre de nuances et m'amuser avec elles
il fait beau