Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

c'est en ce moment sur "assemblée nationale" + "direct"

il fait beau

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Ecoeurant. Amendement de "simplification" on laisse le tarif "national" à 7,20 €.
Il n'y a plus qu'un seul demi-tarif de 3,60 € pour toutes les brasseries de moins de 200.000 hl.

Donc ce sont les brasseries de moins de 10.000 hectos qui se prennent la plus grosse augmentation : 2,22 € en plus des 1,38 € actuels.
Ressortez vos banderoles "+ 160 %", quand on dit que c'est le combat de toute une profession.

L'amendement qui avait été adopté en Commission pour faire taire les opposants et qui exonérait d'augmentation les asseurs de moins de 10.000 hl, a été retiré sans vote par le Président de la Commission, car ils se sont rendus compte de l'incompatibilité communautaire. Franchement n'importe quoi.
Le seul moyen d'échapper au ridicule, c'est de ne plus soutenir le texte devant le Sénat et de lancer une vraie étude général d'impact, tant en matière de santé publique qu'en matière économique pour toutes les filières concernées.

il fait beau

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53

Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Incompatibilité communautaire? C'est à dire?

Desperately seeking beers from Hobsons brewery.

Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

A Salford : l'Europe.

A Guernoulle : j'ai lu "200 000 hectos"

Pas de style, pas de famille : des méthodes.

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Pour être clair sur cette supercherie voici l'évolution entre le texte initial (rien n'est encore définitivement voté, c'est encore le texte actuel), le projet à +161% (je vous passe l'étape de l'annonce officielle du projet qui parlait seulement d'un doublement à +100%), le texte amedé en commission qui laissait les brasseries sous 10.000 HLM au tarif actuel, et le texte voté en première lecture hier.

2,75 ->7,20 € ->7,20 € ->7,20 € par degré alcoométrique pour les autres bières ;
...
Par dérogation aux dispositions précédentes, le taux par hectolitre applicable aux bières produites par les petites brasseries indépendantes, dont le titre alcoométrique excède 2,8 % vol., est fixé à :
1,38 € ->3,60 €  ->1,38 € ->3,60 € par degré alcoométrique pour les bières brassées par les entreprises dont la production annuelle est inférieure ou égale à 10 000 hectolitres ;
1,64 € -> 4,32 €  -> 4,32 € ->3,60 €par degré alcoométrique pour les bières brassées par les entreprises dont la production annuelle est supérieure à 10 000 hectolitres et inférieure ou égale à 50 000 hectolitres ;
2,07 € -> 5,40 €  -> 5,40 € ->3,60 € par degré alcoométrique pour les bières brassées par les entreprises dont la production annuelle est supérieure à 50 000 hectolitres et inférieure ou égale à 200 000 hectolitres.

La supercherie c'est d'avoir communiqué sur l'élévation du seuil "petites brasseries" de 10.000 à 200.000 hl alors que cet amalgame n'est pas uniforme : n'en profitent que les quelques brasseries intermédiaires de 10.000 à 200.000 hectos. Concernant l'immense majorité de petites brasseries de moins de 10.000 hectos, elles reviennent Gros-Jean comme devant.  Nos députés, discutant sérieusement en Commission, avaient parfaitement intégré le caractère insupportable de ce choc fiscal.  Il y avait eu consensus. Le Général De Gaulle ne parlait pas que de haricots, il avait dit "Je vous ai compris" et c'est un tel message qui avait été envoyé aux petites brasseries par nos représentants, tous bords confondus.

Que s'est-il passé après, alors que le texte restait a parfaire au regard notamment du droit communautaire ?
Le Gouvernement à dit en ouverture des débats sur le PLFSS2013 que le texte serait voté (cf le compte rendu officiel de la 1ère journée) et les députés de gauche ont obéi avec le doigt sur la couture du pantalon, sacrifiant les petits brasseurs à l'inflexibilité du gouvernement.

Que de mépris ! Pour les députés, pour les professionnels concernés, pour leurs employés !

Il n'y a plus que le Sénat pour sauver la dignité de la classe politique.

Messieurs les Sénateurs,
Considérez votre rôle majeur de régulateurs de la vie politique,
Considérez l'absence d'étude d'impact en matière de santé publique et même l'absence d'effets sur la consommation reconnue dans les débats à l'Assemblée Nationale,
Considérez l'absence d'étude d'impact sur les conséquences financières de cette augmentation brutale pour la filière brassicole, et notamment pour les petites brasseries. Insupportabilité si évidente qu'elle a fait l'unanimité en Commission des Affaires Sociales de l'Assemblee Nationale.
Considérez la précipitation avec laquelle ce texte à été non pas proposé mais imposé. Cette improvisation n'a d'égale que sa brutalité.
Considérez le besoin d'une étude d'ensemble des impacts de santé publique et des impacts économiques pour toutes les filières liées à la consommation d'alcool (étude a priori à laquelle le Gouvernement s'est tout autant refusé qu'à l'étude a posteriori proposée par voie d'amendement),
Et s'il vous plaît, renvoyez ce projet si mal ficelé.

L'éducation à une consommation modérée est quand même plus facile avec une boisson modérément alcoolisée.

il fait beau

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56

Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

personnellement, je ne comprend pas très bien tout ces termes "politico-législatifs", ce que je comprend en termes plus "simplistes",
c'est que le gouvernement est irresponsable et ne prend en compte aucunes conséquences de cette loi sans fondement réels... 
est-ce bien ça?

Brassicalement vôtre

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57 (modifié par madgikmik 06-11-2012 17:46:53)

Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Petite info complémentaire concernant les droits d'accises ....
http://forum.touteslesbieres.fr/img/m/6542/t/p17bb6d1ki1grmfos1g3c1u7russ3.jpg

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

J'arrive à comprendre pour le vin (tarif 3.60 pour 12° = 1,50 pour 5°)
Pas pour la bière 11,04€ / 5° ça fait 2,208 € par hecto et par degré, alors que le projet actuel est à 7,20 € (ou 3,60 € en demi tarif).

Un truc qui me gonfle en ce moment c'est le buzz des 50 centimes au verre sous prétexte que les cafetiers vont appliquer leur marge. C'est débile ça veut dire que les cafetiers vont s'enrichir en encaissant de la marge supplémentaire. Sauf si les ventes baissent parce que c'est trop cher, auquel cas les cafetiers se résigneraient à ne répercuter que la taxe sans marge supplémentaire.
Drôle de jeu : pile je gagne, face je ne perds pas.

Drôle d'argument : dire que le gouvernement ment en supposant une sur-hausse concertée par les derniers professionnels de la filière c'est un peu gonflé (ceci dit le Gouvernement a pour sa part commencé le débat en mentant sur l'objectif comportemental de cette taxe).

En tout cas c'est en ce moment en commission (pas de Direct là-dessus, tout est focalisé sur l'audition de Louis Galois)

il fait beau

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59

Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

de toute façon:

"l'homme domine l'homme à son détriment." Ecclésiaste 8:9.

Brassicalement vôtre

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Et le communisme c'est le contraire (Coluche)

il fait beau

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61

Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Le patronat, c'est la domination de l'homme par l'homme.
Le syndicalisme, c'est l'inverse.
(c) Coluche aussi

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

je vous transmets la lettre de la Brasserie La Franche :

Oui nous sommes en colère !

Car l'Assemblée Nationale a adopté une augmentation inique des droits d'accises (taxes de douanes relatives à la production d'alcool).

Cette augmentation de 160 % vient frapper les micro brasseries artisanales.

Incompréhensible, car le taux d'augmentation n'est pas le même pour toutes les brasseries :
- 160 % pour les moins de 1000 hectolitres (représentant l'écrasante majorité des brasseries françaises)
- 120 % pour les moins de 50 000 hectolitres ! brasseries quasi industrielles datant de moins de 15 ans pour la plupart
- 75 % pour les moins de 200 000 hectolitres ! poignée de brasseries industrielles
- 160 % pour les plus de 200 000 hectolitres, représentant les multinationales implantées en France

Pourquoi un tel écart entre les producteurs ? Pourquoi augmenter autant d'un coup la grande masse dont nous faisons partie ?

Pour une brasserie comme la notre (500 hectolitres par an), la seule augmentation adoptée fait passer les seules taxes douanières au litre de 0,08 € à 0,21 € !!! Si l'augmentation de 0,13 € au litre ne vous parle pas, sachez qu'à l'année elle représente 3 mois de SMIC chargés !!!

La bière est une boisson populaire ancestrale qui connaissait enfin un renouveau avec l'arrivée d'une myriade de producteurs locaux, artisanaux, variés et imaginatifs, en lien direct avec les produits et les clients, génératrice d'un tas d'emplois à travers l'hexagone, à l’extrême opposée de l'industrie brassicole normalisée et normalisante.

Pourquoi un tel croche-pied ? Quels sont les arguments qui justifie une telle augmentation ? et de telles différences de traitement ?

Alors que le tabac à rouler et la bière sont les plus lourdement chargés, le champagne et les cigares se complaisent !

EN COLÈRE

Le texte est mis au vote des députés lundi 12 novembre !
Faites pression sur vos sénateurs en leur écrivant : www.senat.fr
Nos sénateurs jurassiens sont : Guy BAILLY g.bailly@senat.fr et Gilbert BARBIER senat.barbiergilbert@wanadoo.fr


Régis, brasseur


Ci-joint un texte rédigé rapidement par une quarantaine de brasseries artisanales

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

voici le texte rédigé par la 40 de Brasserie Artisanale :

Lettre ouverte des microbrasseries de France aux parlementaires et aux médias
430 TPE* en danger à sauver !
Nous sommes 430 TPE en danger,
les artisans micros brasseurs des régions de France.
Dans le tumulte actuel des débats sur la hausse des taxes sur les bières, nous,
microbrasseurs qui produisons moins de 10.000 hectolitres par an, serions soumis à la
même hausse que celle des brasseries industrielles qui en produisent des millions ?
Mesdames, Messieurs les parlementaires, nous venons vous dire qui nous sommes, car
jusqu’ici, nous sommes passés plutôt inaperçus, et il est temps de nous faire entendre.
Nous avons créé ces dix dernières années, et pour la plupart, ces cinq dernières années, nos
micro brasseries dans tous les départements et régions de France. Au bord de la mer, dans les
montagnes, les vallées, les fermes brasseries, les champs, les vignes, les campagnes et les
villes.
Quand on entend parler des « petits brasseurs qui produisent moins de 10.000 hl », la plupart
d’entre nous est encore très loin de cette production ! Même si nous avons envie de grandir audelà
des 1.000 hl en -dessous desquels nous nous situons aujourd’hui.
Nous sommes des « microbrasseries » et le terme prend ici tout son sens. Nous sommes
environ cinq cent fois plus petits que la plus petite brasserie industrielle, et dix mille
fois plus petits que la plus grande d’entre elles.
Et pourtant…
Nous subirions la même hausse de taxe de 160 % que ces brasseries dix mille fois plus
grosses que nous ?
Où est le bon sens ?
500 hl, c’est la moyenne de nos productions ; de très petites quantités donc. 50% de nos
brasseries produisent moins de 1 000 hl par an.
Et pourtant, nous représentons 30 % des emplois de l’ensemble de la brasserie
française, avec 1 000 emplois pour 250 000 hl.
Et pourtant…
Nous sommes en danger.
Une micro brasserie qui produit 250 hl par an crée un emploi.
Une micro brasserie qui produit 1 000 hl par an peut créer entre 4 et 5 emplois.
Une brasserie de taille industrielle qui produit 5.000.000 hl par an emploie cinq cent personnes.
Nous créons donc vingt à trente fois plus d’emplois à l’hectolitre que ces brasseries de taille
industrielle.
Si ces 5.000.000 hl étaient produits par un tissu local de micro brasseries comme nous, cela
représenterait 20 000 emplois !
Chez nous, artisans microbrasseurs, la tendance est positive en terme d’emplois, quand les
acteurs de taille industrielle sont eux, depuis plusieurs années, sur une tendance à la baisse.
L’ensemble des brasseries industrielles qui produisent au total 17 millions d’hectolitres, - sans
tenir compte des économies d’échelle -, « devraient » donc totaliser 68 000 emplois directs !
En réalité, elles ne représentent que 2500 emplois sur un total de 3500.
Peut- on nous comparer ?
Non.
Peut-on nous traiter de la même manière ?
Non, bien sûr !
Et pourtant, nous nous retrouvons traités exactement comme ces brasseries
industrielles, car suite au vote des députés, nous allons subir la même hausse des taxes
de 160% qu’elles.
Et pourtant…
Au regard de ces chiffres, les microbrasseries devraient être particulièrement soutenues
tant elles contribuent au tissu économique local.
Devant une telle augmentation, nous, artisans microbrasseurs, ne pourrons pas prendre
en charge ces montants, qui dans notre cas, dépassent les bénéfices nets. Nous serons
contraints de répercuter cette hausse au consommateur, avec les conséquences en chaîne :
une augmentation de bières déjà chères et réduisant encore le pouvoir d'achat, qui entraîne un
gel des investissements et de création d'emplois.
A titre d’exemple, une microbrasserie de 200 hl qui paie aujourd’hui 3. 200 euros d’accises,
pourra-t-elle supporter une hausse de 8 300 euros ? C’est un emploi prévu qui ne se
concrétisera pas, ce sera peut- être la dernière embauche qui sera licenciée, ce seront des
risques accrus pour ceux qui veulent se lancer et s’en trouveront démotivés, ce sont nos
investissements que nous ne pourrons pas rembourser.
Nous sommes sur des métiers totalement différents.
Et pourtant, notre potentiel d'emplois est de 20 à 36 fois plus important que celui des
industriels du secteur.
Nous existons parce que nous sommes des artisans passionnés. Nos journées sont plus
proches de dix-huit heures que de huit … La moitié d’entre nous a réussi à embaucher un
ou plusieurs salariés, l’autre moitié en rêve encore. Car nous sommes des artisans. Et nous
voulons continuer à créer des emplois.
Nous avons des moyens de production modestes qui demandent beaucoup de main d'oeuvre.
Le travail manuel est encore très présent dans nos structures, ce qui n'empêche pas, bien
au contraire, de brasser des produits remarquables que n'osent pas brasser les industriels, trop
inquiets de leur rendement.
Nous existons parce que les consommateurs nous demandent, nous attendent, nous cherchent,
voire nous suivent. Ils sont à la recherche de produits locaux, de proximité. Ils viennent vers
nous, microbrasseurs, par le bouche-à-oreille-car nous nous inscrivons dans un "boire moins,
boire mieux". Non pas parce que nous faisons de la publicité !
Nos microbrasseries sont ancrées dans le tissu économique local de toutes les régions, et
participent à la valorisation de l'artisanat. Nous privilégions les circuits de distribution courts :
la vente directe à la brasserie, exactement comme les artisans vignerons le font à la cave, la
vente sur les marchés locaux de producteurs, le tissu associatif, les caves spécialisées (caves à
bières artisanales, caves à vins) et les épiceries fines.
Artisans, nous cherchons avant tout à être en contact direct avec nos consommateurs,
et en contact direct avec la matière : malts, houblons, eau, levure, épices, …
Nous voulons rester dans nos villes et dans nos campagnes, dans nos champs comme dans
nos montagnes, dans nos fermes et dans nos vignes pour une grande partie d’entre nous qui a
choisi de créer sa micro brasserie en région viticole.
C’est en nous accompagnant, nous, entrepreneurs, que vous sauvegarderez nos emplois
actuels et favoriserez les futures créations d’emplois.
N’oublions pas qu’il n’y a pas si longtemps, quand Louis Pasteur a écrit ses célèbres « Études
sur la bière », il y avait 4 000 petites brasseries locales en France !
Nous sommes 430 TPE aujourd’hui, nous étions trente il y a vingt ans, avec votre aide, nous
pourrions – pourquoi pas ?- atteindre un nombre d’emplois proche de 4000.
Le paysage des microbrasseries est dense, notre potentiel d’emplois est réel.
Vous trouverez forcément un moyen de nous encourager à atteindre ce but !
Notre métier d’artisan brasseur, ce sont nos racines qui nous ancrent dans la terre que nous
avons choisie, c’est de la passion, c’est de l’émerveillement chaque fois renouvelé à la création
d’une bière, c’est de l’amour inconditionnel, c’est le plaisir de l’innovation, c’est le besoin de
transmission, c’est notre lien social, c’est le trésor que nous aimerions léguer à nos enfants,-
comme le laboureur dans la fameuse fable- ; c’est notre force de vie.
* TPE : Très Petite Entreprise
Le Collectif des Micros Nanos Brasseries Artisanales en France. Novembre 2012.
Brasserie artisanale de la Pleine Lune - Drôme. Brasserie des Garrigues - Gard. Micro
Brasserie L'Agrivoise - Ardèche. Brasserie Le Paradis - Meurthe et Moselle. Brasserie
du Mont Salève- Haute -Savoie. L’Atelier de la Bière – Indre. Brasserie du Val de Drôme-
Drôme. Brasserie La Vache a Bière- Landes. Etxeko Bob's Beer- Pyrénées Atlantiques.
Brasserie An Alarc’h - Côtes d'Armor. Brasserie La Barbaude - Gard. Brasserie
Artisanale du Pic Saint Loup – Hérault.

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

eh oui, nos chers brasseurs sont au bord du désespoir

Brassicalement vôtre

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

J'aime beaucoup ces textes. Ils traduisent la réalité des micro brasseries. Pas de pipotage : leur différence c'est pour ça qu'ils doivent être écoutés. Pourvu que ça marche.

il fait beau

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Le point sur les amendements qui ont été inscrits (maintenant c'est clos) :
#357 LECERF : suppression
#310 MEZARD : exonération des 10.000 premiers hectos
# 206 DARNICHE : augmentation de 75% pour les 4 tranches (tarif micro passant de 1,38€ a 2,41 €)
#220 et 255 et 212 : augmentation de 80% pour les 4 tranches (tarif micro passant de 1,38€ a 2,41 €) avec instauration d´une contribution sur la vodka et d'une contribution "toutes brasseries" de 120€/hl (pas proportionnelle au % vol. ) sur les bières de plus de 8% vendues en contenant de 50cl et plus.
#258 instauration de la contribution vodka (sans modifier le nouveau texte "161%" en ce qui concerne la bière).
# 302 instauration d'une contribution de 7,20€/hl pour toutes les bières de plus de 8% (sans distinction de taille de brasserie et de taille du contenant)

J'espère ne pas m'être planté dans cette synthèse rapide. Certains de ces amendements peuvent le cas échéant se combiner.

il fait beau

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Finalement (c'est +120% pour le Sénat.

Résumé :
Le gouvernement voulait 160%
Des sénateurs voulaient 80%
On fait la moitié à 120%
Il va falloir refaire la bannière
C'est pas plus compliqué que ça la politique.
Et l'amendement 310 considéré comme caduc de fait de cet amendement 399 (même pas vrai) qui n'a même pas été soumis au vote !

il fait beau

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

J'aime bien la bannière comme ça, ça fait "soldes à deux balles" genre discussion de marchand de tapis.

il fait beau

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69

Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Oui, moi aussi.

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Nouvelle du front : le Sénat a rejeté le projet de loi, ce matin, par 186 contre 155. En l'état actuel des choses, le projet de loi n'existe plus.

Mais, le processus législatif continue. Dans quelques jours, la Commission Mixte Parlementaire (CMP), composé de 6 députés et 6 sénateurs (représentatif des groupes des 2 hémicycles), vont se réunir pour mettre en commun les textes sortis de l'Assemblée Nationale (avec une hausse de 160%) et la version du Sénat (vide). Donc, à partir du texte de l'Assemblée Nationale, les 12 parlementaires vont produire une version qui seront présentés le même jour à l'Assemblée Nationale et au Sénat.

Si l'une des 2 chambres rejette le texte de la CMP, comme cela avait été le cas avec la loi Création et Internet (HADOPI), le texte repasse dans les mains de l'Assemblée Nationale (avec Commission et Discussions Générales). Les députés valideront ou non alors le projet de loi. Si l'Assemblée le rejette, le projet de loi est enterré et un nouveau projet devra être présenté.

La petite loi, la version sortie du Parlement, devra passer le nettoyage du Conseil Constitutionnel qui pourra censurer tout ou partie du texte de loi, en fonction de sa compatibilité avec la Constitution.

En conclusion, il va falloir revenir à la version 160% pour le bandeau...

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

chou blanc pour la CMP.
Le texte A.N (+160%) repart à l'A.N.
Il reste possible d'amender les articles mais pas d'en ajouter.
Ce qui signiifie notamment qu'on ne peut plus aller chercher de la recette budgétaire sur le nutella pour financer l'allègement (voilà qui est bien écrit : on dirait presque un cadeau !) de la taxe sur la bière, comme avait fait le Sénat.

il fait beau

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72

Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Les sénateurs ont rejeté la troisième partie du texte relative aux recettes par 186 voix contre et 155 pour…

… puis, ils ont rejeté la totalité du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 par 186 voix contre et 155 voix pour.

Y a comme un blocage là.

On a beau dire, on a beau faire, y aura toujours de la pomme de terre.

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Il faut revoter, et surveiller qu'il n'y a pas fraude, puis bien surveiller le décompte des voix.
Au pire, s'il y a litige, la CONCOMBRE (Commission d'Organisation Nationale et de Contrôle des Opérations Monocyclistes des Bières en Région Européenne) devra statuer.

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

et les brasseurs vont pouvoir créer le COmité de Comptage Unique.
Inique plutôt.

Pour moi techniquement c'est plié, la dernère lecture à l'assemblée dans la procédure accélérée ils n'auront le choix qu'entre les dispositions votées en 2ème lecture A.N. et le texte voté au Sénat c'est à dire ... rien du tout.

Le mouvement d'humeur du Sénat coûte aux brasseurs leur dernière chance de voir l'A.N. accepter la solution "de mauvais compromis" à 120% qui avait été adoptée dans la lecture article par article avant le rejet global.

Personnellement je pense que cette "chance" était illusoire. Le Sénat a justement démontré que le Parti ayant la majorité absolue à l'A.N. n'est prêt à aucune concession politique. De toute façon ça aller être à payer financièrement pour les brasseurs alors autant mettre le doigt là où ça fait mal et donner un avertissement politique public à la majorité P.S.

Dans ce propos amer il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Des députés P.S. se sont battus pour les brasseurs. Des solutions ont été proposées mais n'ont pas été estimées techniquement recevables (assimilation d'une exonération partielle en base à un "taux zéro"). Je persiste à penser qu'avec la volonté de préserver les petites brasseries et un  peu de courage politique il était possible de passer en force, même provisoirement, par exemple dans l'attente du résultat d'une demande de modification de la Directive.

Je pense que la condition initiale, la volonté, n'était pas là, et ça me désole.

Personnellement je suis prêt à payer ma bière plus cher, je regretterais simplement que l'argent n'aille pas chez les brasseurs. Mais j'ai peur de la réaction du consommateur lambda, qui va voir la bouteille de 75 sur laquelle il acceptait de faire une folie à 5€, passer à 5,17€ (calcul sur une bière à 7° intégrant la hausse de la TVA). Je crains le "ah ben non alors je vais acheter une bière moins chère !"

il fait beau

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Re : +160% de taxes sur la bière. Qui va trinquer ?

Du renfort ! (article du monde.fr)

Bière : les sénateurs belges veulent s'attaquer aux taxes françaises

La "hausse violente" de 160 % du prix de la bière risque de "tuer la filière brassicole et les petits cafés de quartier", comme l'a assuré le député Francis Vercamer (UDI, Nord).

Les sénateurs belges ont voté, à l'unanimité, lundi 26 novembre, une motion invitant le gouvernement d'Elio Di Rupo à agir contre l'intention des autorités françaises d'augmenter les taxes sur la bière.

Ils lui demandent également d'examiner la possibilité d'un recours auprès de la Commission européenne, en soulignant que le vin serait quant à lui préservé par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Celui-ci voulait porter de 2,75 à 7,2 euros l'hectolitre le droit d'accises.

Le 14 novembre, les sénateurs français ont, après un intense lobbying des brasseurs, ramené cette hausse à 6,5 euros, ce qui devait réduire de 120 millions d'euros le rendement de la taxe.

Le texte est dès lors reparti vers l'Assemblée nationale, qui devait examiner lundi soir en seconde lecture le projet de budget de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2013, dans lequel il figure.

"INDUIRE UN CHANGEMENT DE COMPORTEMENT"

"Le projet français de taxation n'est manifestement pas motivé par des raisons de santé publique mais par la volonté d'induire un changement de comportement chez les consommateurs", estime la motion adoptée, lundi, par le Sénat belge.

Les instances européennes ont, à trois reprises déjà, rappelé à l'ordre des Etats qui, à l'inverse, voulaient protéger leurs producteurs de bière contre une augmentation de la consommation de vin, souligne encore la motion.

La Belgique exporte quelque 60 % de sa production de bière et un tiers de ce volume part actuellement vers la France.

Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)

Let it beer

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