Brasserie du Pays Flamand (Bracine, Anosteke...) (Page 1 de 2)

[...] La Coudekerquoise, une bière blonde brassée à Blaringhem, par la Brasserie du Pays Flamand.
La Brasserie du Pays Flamand est située à Blaringhem, en lieu et place de l'ancienne usine Alpac. Mathieu Lesenne, fondateur avec Olivier Duthoit de la brasserie raconte : « On cherchait une affaire à reprendre mais on n'a pas trouvé, alors on a créé notre brasserie en 2006 et, deux ans après, la mairie de Coudekerque-Branche est venue nous chercher. Ils voulaient faire leur bière. Ils cherchaient du qualitatif et ils avaient un goût particulier en tête. Une bière douce, pas trop tranchée, qui pouvait être consommée tout au long de l'année et ils l'ont retrouvé dans notre bière Bracine".
Car la Coudekerquoise, bière blonde de haute fermentation, n'est autre que la Bracine blonde avec une étiquette personnalisée. Outre la blonde, la Bracine se décline aussi en ambrée, brune, bière de saison et la fameuse « triple », qui a reçu la médaille d'or au concours général agricole de Paris en 2009. Les connaisseurs noteront que le goût de la Coudekerquoise varie au gré des saisons.
Mathieu explique : « On laisse faire la nature et, suivant la récolte de malt ou de houblon, le goût peut varier, un peu comme les millésimes. Cela ne nous dérange pas. » Olivier Duthoit présente la salle où est brassée la bière et évoque le développement de l'entreprise : « On a investi et, depuis le début de l'année, notre capacité de production est passée à 2 000 hectolitres. On progresse doucement, on ne veut pas aller trop vite. »
Mathieu confirme : « On travaille un peu à l'ancienne. Notre cycle de production dure six semaines, contre une dizaine de jours chez les brasseurs industriels. On peut aussi faire une recette originale mais le minimum de production est alors de 10 hectolitres. »
Leur clientèle est à 90 % régionale : les cavistes, magasins du terroir et entrepositaires.
Mathieu prospecte aussi au-delà des Flandres et il a même décroché un client Québécois : « C'était un jour de pluie, je n'avais pas le moral et je n'avais pas envie de prospecter. Alors, j'ai regardé sur Internet, pris quelques adresses e-mail, aux États-Unis notamment et un prospect a répondu, Colette Gillet, une femme belge qui vit au Québec et travaille pour la Société des Alcools du Québec ! » Aujourd'hui, l'export représente 10 % des ventes, mais cela ne satisfait pas complètement Mathieu : « Je n'arrive pas à vendre en Belgique ! (Il sourit) Mais c'est le pays de la bière ! Ils sont un peu chauvins ! »
La Voix du Nord